"Sur la base des informations actuellement disponibles en termes de mortalité, les membres de la commission sur la surveillance des données relatives à la sécurité de l’essai Solidarité estiment qu’il n’y a pas de raisons de modifier le protocole de l’essai ». Ce sont les propos du directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, du 3 juin dernier, lors de sa conférence de presse habituelle. Une volteface, un changement d’avis de l’organisation. Cette recommandation a été reçue par le groupe exécutif. Ainsi, la poursuite de toutes les branches de l’essai Solidarité y compris celui de l’hydroxychloroquine ont repris.
En effet, trois jours après la publication d’une étude par la revue The Lancet, le 22 mai dernier, l’OMS a annoncé la suspension de l’utilisation de l’hydroxychloroquine comme traitement contre la covid-19 dans tous les pays partenaires. Et ce, en attendant que toutes les informations y afférentes soient réunies. A titre de rappel, cette étude de la publication The Lancet a fait état d’une augmentation du taux de mortalité chez les patients atteints du coronavirus à qui l’on a administré de la chloroquine. En principe, l’OMS devait communiquer de nouveau sur le sujet mi-juin, mais décidemment les décisions ont été prises un peu plus tôt.
Entre temps, des pays comme la France ou la Tunisie, ont suspendu l’utilisation de la chloroquine. D’autres comme l’Algérie, le Brésil, le Maroc ou le Sénégal, ne l’ont pas abandonnée. Quoiqu’il en soit, « l’OMS s’engage à accélérer la mise au point de vaccin, de produits thérapeutiques et diagnostiques efficaces dans le cadre de notre engagement à servir le monde, en apportant des solutions scientifiques et en faisant preuve de solidarité », conclut le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Â
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