Le collectifs des dix candidats accentue la pression sur la Haute cour constitutionnelle. Il demande au Conseil œcuménique des églises chrétiennes de diriger le dialogue.
On savait l’ambiance politique délétère à l’approche de la présidentielle. Les dix candidats de l’opposition en rajoutent une couche en s’attaquant aux décisions de la Haute cour constitutionnelle (HCC), les mêmes candidats qui ont envoyé une lettre à la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Les dix candidats ont officiellement exprimé leur défiance envers la HCC, affirmant que celle-ci ne peut garantir l'impartialité dans la publication des résultats électoraux ni le traitement équitable des éventuels litiges liés aux élections.
Le collectif explique cette méfiance par les décisions que la HCC a prises la semaine dernière. Il pointe notamment du doigt la candidature du président sortant, Andry Rajoelina. Une candidature que la HCC a donc validée. Les candidats ont également critiqué le gouvernement collégial apfès la renonciation du président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, au poste de chef d’Etat par intérim.
FFKM
Le collectif appelle le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) à faciliter un dialogue national pour résoudre la crise qui commence à s’installer. De plus, les candidats ont lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle ne devienne pas complice de ce qu'ils perçoivent comme une violation de la loi. Hajo Andrianainarivelo, l’un des candidats, déclare que la HCC porterait la responsabilité des éventuels développements si elle persistait dans cette voie. Il ajoute que le pouvoir devrait revenir au peuple en dernier recours.
Pour l’heure, le collectif reste évasif sur leurs intentions dans le cas où rien n’évoluerait. L’incertitude plane sur le paysage politique.
Tolotra Andrianalizah