Le kere dans le Sud et la malnutrition meurtrière qui l’accompagne est au cœur des discussions des médias et internautes malgaches depuis quelques jours. Pourtant, les nutritionnistes sont formels. La partie Sud de Madagascar, comme le reste du pays d’ailleurs, est tout à fait capable de produire sa propre nourriture.
Tout est là pour réussir
L’agriculture est un des secteurs clé pour le développement à Madagascar. De plus, les opportunités sont nombreuses dans ce domaine selon L’Investment Manager en Agribusiness à l’EDBM, Grégory Rabeson. D’abord, le gouvernement soutient les projets agricoles pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Ensuite, nous avons encore des terres vastes à exploiter qui ne sont pas contaminées par des produits chimiques. Donc, les produits seront bio et de bonne qualité. Certes, il y aura des difficultés comme le mauvais état des routes, le refus du changement par la population locale ou les problèmes d’accès à l’eau. Mais cela n’est pas insurmontable, surtout pour de jeunes entrepreneurs, insiste Grégory Rabeson.
Agripitch, une option pour se lancer
Même si ce secteur possède un fort potentiel, il faut encore que les entrepreneurs se lancent. En ce moment, par exemple, l’Agripitch de la Banque Africaine de Développement pourrait aider. Il s’agit d’un concours destiné à tous les jeunes agripreneurs de l’Afrique, à la tête de start-ups (débutantes ou matures), capables justement de remédier à la malnutrition dans leurs pays respectifs. Les projets des candidats seront évalués sur cinq critères : valeur ajoutée et justification de l’innovation, durabilité et évolutivité, faisabilité commerciale et traction, professionnalisme et présentation de l'entreprise, et appel d’investissement. L’inscription est ouverte jusqu’au 23 octobre sur le site web African Development Bank group.