Qualité déplorable des réseaux téléphoniques, coupures d’eau et d’électricité ou encore bourde des taxis-be… jusqu’à quand les consommateurs doivent-ils subir les déboires des fournisseurs de service ?
Il ne se passe pas un jour sans que des personnes se plaignent de la qualité de la communication téléphonique, tout opérateur confondu, que ce soit sur les réseaux sociaux ou au détour de conversations. Dans ce registre, la Jirama fait figure d’habitué du pilori avec les coupures intempestives et du courant et de l’eau. Les usagers malgaches y vont bon cœur dans leurs commentaires pour se défouler. Si certains le font avec humour d’autres sont plus cash. Idem pour certaines lignes de taxis-be. La question de la protection des consommateurs est plus que jamais d’actualité en ces temps où personne ne semble prêter l’oreille à toutes ces doléances.
Absence de plateforme de doléances
Le président du Réseau national pour la défense des consommateurs (RNDC), Lita Rabetsara, avance que se plaindre chacun de son côté sur Facebook ne sert pas à grand-chose. « Les consommateurs doivent être solidaires pour pouvoir faire évoluer la situation », indique-t-il, en soulignant qu’il est important de s’organiser. « Le problème avec les réseaux sociaux, c’est que les forces sont dispersées », poursuit-il, en appelant les consommateurs à mener des actions citoyennes. « Si par exemple une zone est fréquemment victime de coupure de courant, les habitants peuvent envoyer une lettre au ministère. Cela aura plus de valeur », conclut-il. Â
Par ailleurs, Lita Rabetsara d’indiquer que le RNDC milite pour la mise en place d’agences de protection des consommateurs pour recueillir les doléances. Il fait savoir que les consommateurs sont représentés dans des structures comme l’Office malgache des hydrocarbures ou la Jirama. La question est de savoir quel est leur poids dans les discussions comme la fixation du prix du carburant ou les besoins en eau et électricité dans plusieurs endroits de Madagascar.