Suite et fin des négociations sur l’accord de pêche avec l’Union européenne qui va être renouvelé après quatre ans de négociations.
Formalités. Le ministre de la Pêche et de l’économie bleue Paubert Mahatante l’avait annoncé il y a quelques jours. Maintenant, c’est chose faite. Les derniers détails ont été réglés lors de la venue d’une délégation de l’Union européenne à Madagascar emmenée par le chef d’unité adjoint en charge des partenariats de pêche durable Emmanuel Berck. Madagascar renouvellera son accord de pêche avec l’Union après plusieurs années d’âpres négociations avec à la clé un gain de 44% par rapport à l’ancien accord de pêche qui a expiré en 2018. Paubert Mahatante n’a pas manqué de féliciter son équipe pour ce qu’il qualifie de succès car Madagascar est crédité du meilleur accord de la sous-région. « Avec le précédent accord nous étions nous étions à 142 euros la tonne. Là , nous sommes à 230 euros la tonne », indique le ministre qui précise que cela place la Grande île devant Maurice, 212 euros et les Seychelles, 196 euros. Â
Taxe environnementale
Historique. Les superlatifs ne manquent pas pour cet accord de pêche venant du ministre. « C’est historique pour les communautés de pêcheurs à Madagascar. L’appui sectoriel était de 700 000 euros. Maintenant, c’est 1 100 000 euros sans parler de la taxe environnementale qui est un nouveau paramètre de négociation avec 2.5 euros par tonne par an », lance Paubert Mahatante. Il est à noter que si cette taxe exceptionnelle est nouvelle à Madagascar, elle est déjà en vigueur à l’ile Maurice et aux Seychelles mais avec un barème de 2.25 euros.
Rien n’était pourtant gagné il y a encore quelques semaines. La nouvelle ambassadrice de l’Union européenne Isabelle Delattre avait évoqué des propositions trop ambitieuses venant de Madagascar, rendant difficile l’aboutissement à un accord. De ce fait, le ministre de la Pêche n’a pas manqué de saluer la flexibilité de la partie européenne. Pour sa part, Emmanuel Berck veut retenir un partenariat gagnant-gagnant. « Les mois et les années de travail n’ont pas été inutiles. Ils nous ont permis de rapprocher nos positions pour un résultat que j’estime satisfaisant », résume-t-il.
Prochaine étape, le contenu de l’accord sera traduit dans les 22 langues de l’Union avant d’être paraphé à Bruxelles par l’ambassadeur de Madagascar selon Paubert Mahatante.
Tolotra Andrianalizah